« Une once de prévention vaut une livre de soins. » Le bon vieux Benjamin Franklin n’était pas un opérateur d’équipement lourd ni un gestionnaire de parc, mais il savait de quoi il parlait quand il a prononcé ces paroles.
Voici donc, en conformité avec la sagesse de M. Franklin, notre liste de vérification. En procédant comme il est indiqué chaque jour avant et après l’utilisation, les propriétaires et opérateurs de machinerie lourde éviteront beaucoup de problèmes coûteux et permettront à leur gestionnaire de parc de régler les problèmes, garder la machinerie sur le chantier et procéder à l’entretien au moment où cela a le moins d’impact sur la productivité.
Imprimez cette liste, affichez-la dans l’atelier et ajoutez-y les points qui vous semblent judicieux. Pour télécharger la liste, allez ici.
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Inspectez les pneus, les jantes ou le châssis porteur à la recherche de dommages ou de signes d’usure anormale. Dégagez tout débris qui s’y trouve. Tout comme une jambe cassée ou des souliers trop petits peuvent vous empêcher d’être efficace au travail, des pneus ou des chenilles en mauvais état peuvent nuire au rendement de la machine. Détectez les dommages avérés ou potentiels et signalez-les.
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Vérifiez le niveau des liquides – huile moteur, huile hydraulique, diesel, liquide d'échappement diesel et liquide de refroidissement. Les liquides représentent le sang de la machine et ils doivent être au bon niveau pour produire les résultats attendus. Une chute soudaine du niveau d’un liquide peut signaler différents problèmes qui demandent une intervention immédiate (fissure dans une conduite, filtre fuyant, etc.).
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Nettoyez les débris accumulés autour du radiateur et des autres pièces du moteur. Le moteur est composé notamment de pièces mobiles et de courroies qui produisent de la chaleur et de la friction. Les systèmes ayant pour fonction de refroidir le compartiment moteur doivent être suffisamment dégagés pour produire leur action. Il est important de garder le chantier propre et d’éliminer les matériaux qui pourraient se retrouver dans le compartiment moteur.
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Inspectez les filtres à carburant, à huile, à air et autres à la recherche de dommages et de traces de fuite. Souvent les filtres sont des éléments simples à remplacer – et des filtres en bon état permettent de prévenir de nombreux problèmes.
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Vérifiez les courroies (d’alternateur, de ventilateur, etc.). Une courroie usée et effilochée est un autre élément relativement simple à remplacer. Si le problème est constaté avant que la courroie ne se rompe, l’opérateur peut communiquer avec l’équipe d‘entretien qui la remplacera pendant le prochain temps d’arrêt prévu ou pendant l’après-midi suivant de façon à ne pas créer inutilement des temps d’indisponibilité pendant la journée de travail.
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Repérez les points de graissage et déterminez la fréquence de graissage. Chaque machine et chaque fabricant diffère. Il est indispensable de toujours garder la machine bien graissée pour atténuer les frictions produites par ces pièces géantes qui entrent en contact. Par ailleurs, la graisse aide à protéger les pièces de l’humidité et des matières abrasives présentes sur les chantiers, qui peuvent pénétrer dans les joints et les points de friction non suffisamment graissés.
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Vérifiez s’il y a des fuites ou du liquide accumulé sous la machine ou autour. Cela indique que quelque chose ne va pas. Il faut trouver la source du liquide qui s’échappe, corriger le problème et refaire le plein de liquide avant d’utiliser de nouveau la machine.
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Vérifiez les raccords hydrauliques auxiliaires et la pression des circuits. Confirmez l’intégrité structurelle des raccords et qu’ils ne sont pas endommagés. Les machines récentes sont souvent équipées de raccords rapides à décharge de pression. Prenez toujours le temps de décharger la pression avant de débrancher un outil.
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Vérifiez si la machine présente des dommages structurels, des éraflures ou des bosselures. Cette vérification est encore plus importante après l’utilisation qu’avant. Lorsqu’elle est faite à la fin du quart de travail, elle permet souvent d'effectuer la réparation avant le prochain quart et l’opérateur peut plus facilement déterminer comment le dommage s’est produit. La machine est-elle entrée en contact avec une autre structure sur le chantier? Y a-t-il d’autres dommages qu’il faudra corriger sur le chantier? Par ailleurs, si l’opérateur constate avant de commencer son quart un dommage qui n’y était pas lors de l'inspection de fin de quart précédente, cela pourrait indiquer que quelque chose s’est produit pendant la nuit ou qu’il y a eu une utilisation non autorisée.
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Vérifiez si les outils de terrassement (godets, dents, etc.) ont subi des dommages. Le rendement d’une machine dépend en large partie de l’efficacité de ses outils à pénétrer le matériau qu’elle doit déplacer. Un godet ou des dents usés ou brisés rendent inefficace l’opération en cours, font brûler plus de carburant et font vieillir la machine plus rapidement. La détection rapide de ces problèmes et leur résolution avant qu’ils aient une incidence sur le rendement de la machine rendront l’opérateur plus productif et plus efficace.
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Inspectez le dispositif qui relie l’outil à la machine. Le raccord est-il bien monté? Il faut vérifier que le raccord est affleurant et engagé à fond (manuellement ou par un moyen automatique ou hydraulique) et que les conduites hydrauliques (et les connexions électriques, s’il y a lieu) sont correctement branchées.
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Inspectez la cabine et retirez-en les débris et les obstructions. Le fouillis est une cause de distraction et toute chose dans la cabine qui entrave le libre mouvement des commandes et des manettes constitue un danger.
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Vérifiez et réglez les rétroviseurs. Cela peut sembler évident. Mais la visibilité est un facteur incontournable à la maîtrise de l’environnement, à la sécurité et à la productivité sur les chantiers. S’ils prennent le temps de régler les rétroviseurs selon leurs préférences, les opérateurs deviennent automatiquement plus efficaces.
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Familiarisez-vous avec les commandes et apportez les changements qui conviennent pour vous. La plupart des machines modernes sont équipées d’un sélecteur de configuration de commandes relativement simple qui permet à l’opérateur d’utiliser la configuration avec laquelle il se sent le plus à l’aise. Le choix de la bonne configuration améliore la productivité et la satisfaction de l’opérateur.
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Identifiez les commandes auxiliaires et d’outils. Chaque type de machine contrôle les outils différemment – l’opérateur doit déterminer comment s’y prendre pour utiliser correctement son outil avant de tenter d’utiliser celui-ci.
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Démarrez le moteur et examinez les indicateurs et les avertissements sur la console. Les machines modernes donnent à l’opérateur plus d’information sur l’état des systèmes internes que jamais auparavant. Prenez note de tout témoin ou symbole clignotant, consultez le manuel du propriétaire et parlez au personnel d’entretien avant d’utiliser la machine.
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Si la machine en comporte une, regardez la caméra de recul. Encore une fois, la maîtrise de l’environnement et la sécurité sont de la plus grande importance. Si la caméra de recul est obstruée ou non fonctionnelle, cela réduit la capacité de l’opérateur de toujours rester en pleine maîtrise de son environnement.
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Examinez la zone entourant la cabine. Vous devez connaître le chantier. Vous devez savoir quelles personnes et quelles structures sont présentes dans votre cadre de travail. De cette façon, vous améliorerez la sécurité et la productivité du chantier.