Dennis Elverman et Ross Swartz ont grandi de part et d’autre d’un étang situé sur un tronçon d’une route rurale de comté près de Wilmot au Wisconsin.
Ils ont tous deux influencé l’art de l’aménagement paysager résidentiel et commercial dans le sud-est du Wisconsin et le nord-est de l’Illinois. Ce printemps, M. Elverman entame sa 45e année en tant que paysagiste professionnel (dont 28 à titre de propriétaire exploitant d’Elverman Landscapes Inc., établi à Twin Lakes, au Wisconsin). De son côté, M. Swartz travaille depuis les années 1970 pour l’entreprise familiale de pépinière et d’aménagement paysager Paul Swartz Nursery, et entame la première année d’un mandat de deux ans en tant que président de la Wisconsin Nursery and Landscape Association.
Bien que la taille de leurs entreprises diffère (M. Elverman dirige une équipe de trois personnes, alors que M. Swartz dirige un grand nombre d’équipes et une pépinière pleinement opérationnelle), nombre des thèmes partagés par chacun d’eux sont universels pour toutes les entreprises d’aménagement paysager : un travail acharné et une bonne réputation vous emmèneront loin – à condition que vous soyez bien préparé à faire face à ce qui se présente et que vous ayez un plan de gestion de la charge de travail.
Conseils de réussite pour 2016
1. Soyez audacieux : MM. Elverman et Swartz ont tous deux mentionné l’importance de ne pas ralentir quand il commence à faire plus froid – et d’aller rencontrer les anciens clients dès que la température devient plus clémente.
« Le plus important est qu’il n’est certainement pas temps de prendre une pause en novembre lorsque les gels commencent, dit M. Elverman. Vous devez répondre à vos appels téléphoniques, rester en contact avec les gens. Je n’ai jamais eu l’esprit tranquille si je n’avais pas de gros projets vendus dès janvier. Attendre que le téléphone sonne en mars et en avril vous rend inquiet. »
Chaque année au printemps, M. Elverman se fait un point d’honneur de prendre des nouvelles de ses projets passés pour s’assurer que ses travaux ont tenu le coup. Des idées pour de nouveaux projets – ou pour des travaux additionnels dans le même quartier – peuvent surgir de ces rencontres.
« Le samedi ou le dimanche, continue-t-il, je passe parfois voir des gens que je n’ai pas vus depuis cinq ans. Si vous avez fait en sorte de maintenir une bonne relation après avoir fini un projet, ils sont toujours heureux de vous voir. »
2. Faites preuve de discernement concernant les coûts d’utilisation et de possession : « Les pièces des machines s’usent et les paysagistes leur font la vie dure, dit M. Swartz. La même question revient toujours : est-il préférable de dépenser son argent pour réparer une vieille machine ou pour en acheter une neuve? Nous devons évaluer cette question chaque hiver. »
M. Swartz fait également remarquer que ses chargeuses, par exemple, ont un cycle de vie planifié selon lequel les nouvelles machines sont optimales pour les travaux plus lourds et les machines plus anciennes doivent être réservées à des affectations moins exigeantes.
« Tous nos équipements commencent sur des projets de paysagement, dit M. Swartz. Lorsqu’ils deviennent usés [par une utilisation intensive et l’usure normale], ils sont envoyés à la pépinière. Ils sont encore très précieux à la pépinière, dans les périodes de pointe comme le printemps. C’est à ce moment-là que nous commencerons à évaluer si le temps est venu de décider d’échanger une machine pour s’en procurer une neuve. »
3. Faites preuve d’esprit d’analyse : « Voilà une chose que je ne faisais pas aussi bien que j’aurais pu à mes débuts, dit M. Elverman. Quand vous êtes nouveau et motivé, vous êtes en mouvement constant et faites probablement bien des déplacements inutiles, et vous travaillez peut-être à des choses qui ne vous rapportent pas beaucoup. Maintenant, je tiens un journal quotidien et je connais le montant de mes coûts quotidiens et de mes frais généraux. »
4. Soyez créatif : Avec l’avènement des points de vente au détail de grande surface, de nombreux propriétaires se sentent maintenant habilités à effectuer leurs propres projets. Il revient au paysagiste professionnel de faire valoir sa créativité et son expertise aux yeux des propriétaires.
« On peut se rendre dans un magasin à grande surface et se procurer une trousse à 80 $ pour fabriquer un foyer, dit M. Elverman. Vous devez savoir, par votre expertise, votre travail de conception et votre créativité, comment montrer votre valeur dans la création d’un milieu de vie extérieur plus unique pour ce client. »
5. Soyez proactif en matière d’entretien : « Je répare mes équipements dès que vient l’automne, alors que j’ai encore les choses fraîches à l’esprit, dit M. Elverman. Les rentrées d’argent sont bonnes à ce moment de l’année. Mieux vaut réparer vos choses quand vous n’avez pas de crise ou d’urgence à régler. Quand il s’agit de grosses dépenses, j’attends bien souvent que le temps soit venu de m’en servir. Par exemple, s’il faut acheter six pneus neufs pour un camion-benne et qu’il s’agit d’une dépense de 2 000 $, mieux vaut attendre à mars plutôt que les acheter tout de suite et les garder pour rien tout l’hiver.
« À ce temps-ci de l’année [janvier-février], je vois à ce que mes équipements soient prêts à utiliser. Je n’en fais pas beaucoup chaque jour… mais si je remets cela à plus tard, je risque de ne pas pouvoir le faire. Il m’est déjà arrivé, le printemps venu, de commencer des travaux dès le 3 mars au Wisconsin. J’aime que les choses soient prêtes au cas où j’en aurais besoin. »
M. Swartz fait remarquer qu’il est tout aussi important de porter attention aux plus petits équipements de soutien, qui font souvent l’objet d’une utilisation intensive pour le travail, mais qu’on peut facilement oublier parce qu’ils ne représentent pas un investissement aussi important qu’une chargeuse ou qu’une chargeuse à chenilles.
« Les petits équipements, comme les rotoculteurs ou les déplaqueuses de gazon, ont besoin de changements d’huile et d’une bonne inspection. »
6. Nettoyez : M. Swartz observe que la saison creuse est courte cette année – l’entreprise a travaillé presque jusqu’à Noël et, si les prévisions se réalisent, la saison printanière pourrait commencer tôt. Mais une des choses sur laquelle son équipe d’entretien se concentre est le nettoyage en profondeur des outils dans lesquels s'est accumulée une grande quantité de résidus au fil de la saison.
« Lorsque vous travaillez dans les conditions boueuses que les paysagistes rencontrent habituellement, il est normal que de la poussière et de la boue s’incrustent, mentionne-t-il. Il est très important de faire en sorte de bien déloger tout ça. Ces résidus font chauffer les machines et les alourdissent– nous profitons de chaque hiver pour nous y mettre vraiment et bien déloger toutes les saletés. »
7. Livrer la marchandise : Une grande partie de la réussite et de la rentabilité dépend de notre capacité à déterminer le meilleur moyen de conduire les travaux. Lorsque M. Elverman a démarré son entreprise, il devait jongler avec une flotte de camions-bennes de tailles variées. Aujourd'hui, seul un camion-benne de taille moyenne est nécessaire pour la réalisation de ses travaux, le reste du transport pouvant être pris en charge par la multitude de fournisseur de matériaux paysagers qui se sont mis à proliférer. Par conséquent, son coût total de possession et d’exploitation s'en trouve réduit d'autant.
« Il y a tellement de fournisseurs de nos jours, dit-il, que si vous êtes pressé par le temps et que vos camions ne sont pas libres, vous pouvez facilement faire livrer ce qu’il vous faut. Je pense qu’il est maintenant possible pour une équipe de fonctionner efficacement avec un camion-benne, une remorque, une chargeuse et ses outils à main. »
8. Acquérir de l’expérience : M. Swartz mentionne qu’une des meilleures choses qu’une personne qui désire posséder son entreprise d’aménagement paysager peut faire, c’est de travailler d’abord pour quelqu’un d’autre. Il peut sembler pratique de s’acheter un camion et certains outils à main pour commencer à « faire des projets », mais l’aménagement paysager est un métier spécialisé qu’il faut apprendre.
« Vous devez acquérir de l’expérience pour savoir vraiment ce que vous faites, dit-il, car il y a beaucoup à apprendre pour faire de l’aménagement paysager. Vous devez connaître les plantes. Vous devez savoir comment aménager la structure du terrain. Vous devez savoir évaluer le dénivelé et l'écoulement de l'eau – pour pouvoir intégrer tous ces concepts, il est impératif de commencer par travailler pour une entreprise réputée. Si vous désirez exploiter votre propre entreprise un jour, la meilleure façon de le faire est de commencer par travailler pour quelqu’un d’autre qui excelle dans le domaine. »
9. Établir un réseau : M. Swartz, qui est le nouveau président de la Wisconsin Nursery and Landscape Association, souligne l’importance du réseautage sectoriel et de l’éducation permanente.
« Nous suivons de nombreux programmes de formation, et nous tenons des réunions mensuelles lors desquelles nous demandons [à un expert] de parler des maladies et des insectes, des plantes et parfois, nous invitons un conférencier du Département aux Transports des États-Unis pour nous présenter tout ce que nous devons savoir sur la conduite de camions sur la route, ou sur le transport de chargeuses sur remorque. La sécurité. Le peu que cela peut vous coûter chaque année pour être membre d’un réseau en vaut la peine. »
10. Devenez efficace : « Vous devez être très efficaces dans cette entreprise, parce que vous ne disposez que d’un certain nombre de mois chaque année pour gagner la totalité de vos revenus, conclut M. Elverman. Vous devez prendre le temps de vous reposer, mais pour pouvoir vous reposer, vous devez être très efficace. »